L'anneau gastrique posé au moment de l'intervention chirurgicale n'est pas gonflé. Il doit donc être ajusté ou « gonflé » après l'intervention, à un degré variable selon chaque patient, afin que la perte de poids soit optimale avec le moins d'effets secondaires possible.

Un anneau insuffisamment gonflé ne sera pas assez efficace.

A l'inverse, un anneau trop gonflé sera source de vomissements et de manœuvres de contournements alimentaires.

Ces étapes d'ajustement sont indispensables et nécessaires au bon fonctionnement de l'anneau. Cet ajustement prend du temps et explique que la perte de poids est plus tardive par rapport aux autres types de chirurgie bariatrique.

Le premier gonflage se fait généralement six à huit semaines après l'intervention, lors de la consultation post-opératoire. Il consiste à injecter par la chambre d'injection située sous la peau une quantité variable de liquide (eau, sérum physiologique...) au moyen d'une seringue et d'une aiguille spécifique (figure 1). Le gonflage peut également être réalisé sous contrôle radiologique, ce qui facilite le repérage et la ponction de la chambre d'injection (figure 2).

 

Le patient est ensuite convoqué toutes les six semaines pour ajustement du gonflage, par palier de 0,5ml. Le gonflage doit être progressif : un gonflage trop rapide de l'anneau expose à un risque de dilatation de l'estomac et de l'œsophage au dessus de l'anneau, et donc d'échec. Des ajustements par paliers de 0.25 ml peuvent être nécessaires pour être très précis.

Progressivement, un équilibre sera trouvé entre la perte de poids et le confort alimentaire où l'anneau n'aura plus besoin d'être ajusté.

Un Transit Oeso-Gastro-Duodénal (TOGD) est toutefois réalisé régulièrement, au moins une fois par an à la recherche de complications (glissement de l'anneau, dilatation de la poche au dessus de l'anneau et/ou de l'oesophage...) et à la demande en fonction de la symptomatologie (figure 3).

Critères d'ajustement

L'ajustement du gonflage sera déterminé en fonction de critères de poids, du confort alimentaire et des symptômes présentés par le patient.

Gonflage :

-         en cas de perte de poids insuffisante,

-         d'absence de sensation de restriction,

-         de perte rapide de satiété après les repas,

-         de faim entre les repas

et s'il n'y a pas d'effet indésirable indiquant un dégonflage

Absence de gonflage:

-         en cas de satiété (c'est la sensation apaisante d'avoir assez mangé, d'avoir l'estomac plein, qui apparaît au cours d'un repas) précoce et prolongée,

-         de restriction alimentaire perçue,

-         de perte de poids satisfaisante ou maintenue,

-         et en l'absence d'effet indésirable indiquant un dégonflage

Dégonflage :

-         en cas de dysphagie  (sensation de gêne ou de blocage au moment de l'alimentation),

-         de vomissements importants,

-         en présence d'effets indésirables (reflux gastro-oesophagien, toux nocturne, régurgitations)

-         et en cas de contournements alimentaires (c'est le fait de manger des aliments mous ou glissants (ex : mayonnaise) pour faciliter le passage au travers de l'anneau. Ces aliments mous sont plus riches en graisses. Prendre le temps de mâcher, et de faire des petites bouchées permet d'éviter les blocage) .



Figure 1 : Ponction de la chambre d'injection sous-cutanée
Nota bene : la première seringue permet de retirer le liquide et vérifier le gonflage précédent, la seconde seringue permet d'injecter le volume cible.



Figure 2 : Ponction de la chambre sous-cutanée après repérage radiologique



Figure 3 : Transit Oeso-Gastro-Duodénal d'anneau gastrique non compliqué